Le port de chaussures de sécurité est indispensable dans certains milieux de travail. Chaque année, entre 7 et 10 % des accidents de travail impliquent les chevilles ou les pieds, ce qui confirme la nécessité du port de chaussures de sécurité. Les secteurs professionnels les plus concernés par le port de chaussures de sécurité sont le secteur du bâtiment et des travaux publics, le secteur hospitalier, du nettoyage industriel, des travaux forestiers, de la manutention, des travaux d’électricité, des travaux en hauteur, de l’entretien d’espaces verts, des activités portuaires et des pêcheries, de l’agroalimentaire, etc.
La réglementation concernant les chaussures de sécurité
En France, le Code du travail rend obligatoire le port de chaussures de sécurité dans certains secteurs spécifiques. L’article R.233-83-3 précise par exemple qu’un EPI (équipement de protection individuelle) est un dispositif de protection pour protéger une personne des risques qu’il encourt dans le cadre de son travail. Un article précise également qu’un employeur a l’obligation de protéger ses employés, peu importe la nature du contrat de travail. Mais le port des EPI, notamment les chaussures de sécurité, n’est primordial que si les risques menaçant la sécurité et la santé des employés ne peuvent être écartés par d’autres moyens. Il faut admettre que ces deux textes sont assez flous par rapport au port de chaussures de sécurité. C’est la raison pour laquelle des conventions collectives, des notes de service ou des règlements intérieurs viennent les compléter. Il existe d’autres textes de loi parlant des EPI, notamment le décret n° 93-41 du janvier 1993 relatif à l’utilisation des EPI. Il y a aussi un décret plus ancien, mais qui est toujours en vigueur sur le plan national : il s’agit du décret n° 65-48 du 08 janvier 1965 qui concerne le secteur du bâtiment et des travaux publics. Quant à l’arrêté du 19 mars 1993, il décrit dans le détail ce que sont les équipements de protection individuelle. Dans ces textes de loi, l’on peut noter l’importance des EPI, dont les chaussures de sécurité.
Quand porter des chaussures de sécurité ?
Les chaussures de sécurité sont utiles. Elles assurent la protection des pieds et des jambes dans les situations suivantes : face aux risques électriques tels que l’électrocution et les décharges électrostatiques, aux risques mécaniques comme la perforation, l’écrasement, le coincement et tout autre choc lié à l’exercice d’un métier, aux risques chimiques comme l’exposition à des liquides corrosifs, toxiques ou irritants. Les chaussures de sécurité sont aussi indispensables contre divers dangers possibles dans le cadre du travail, sol glissant, chutes, faux mouvement, etc. Si un salarié encourt des risques biologiques tels que l’exposition à des pathologies, à des germes ou à des allergènes, le port de chaussures de sécurité doit faire partie de son EPI, de même si son travail l’expose à des risques thermiques (à une très forte chaleur ou à un froid extrême), ou encore s’il doit travailler à l’extérieur, donc exposé à des intempéries (pluie, neige, etc.) ou à des substances hautement brûlantes, etc. Si son travail l’expose à des rayonnements tels que les rayons X ou les UV, le port de chaussures de sécurité doit être obligatoire. Évidemment, ce ne sont pas tous les secteurs d’activités qui sont concernés, mais lorsque c’est le cas, c’est à l’employeur d’assumer l’achat des chaussures de sécurité de qualité et leur renouvellement. Il faut que le modèle des chaussures de sécurité soit adapté au travail et aux risques encourus par l’employé, mais il faut aussi que l’employé soit d’accord avec le choix, pour que ce soit le plus confortable possible pour lui. Les chaussures de sécurité doivent être accompagnées d’un certificat de conformité.